En ce temps de taux historiquement bas, il est tout à fait normal de vouloir tenter de réviser le taux d’intérêt de son crédit en cours. Pour ce faire, vous pouvez envisager une renégociation avec votre établissement prêteur. Sachez, toutefois, que les banques ont tout à fait le droit de refuser votre demande. Pour optimiser vos chances, n’hésitez pas à mettre en avant un bon profil bancaire. Et sachez aussi qu’en cas de refus, vous pouvez toujours vous tourner vers une autre banque pour un rachat de crédit.
L’avantage de renégocier son taux de prêt
Les banques ne sont pas obligées d’accepter une renégociation de prêt. Cependant, tenter le coup peut être pratique, car cette procédure offre un réel avantage. En effet, elle donne la possibilité de disposer d’une réduction du taux du crédit. Cette réduction consiste, soit à la diminution de la durée de remboursement, soit à celle du montant des mensualités. Celui-ci concerne le reste de la période de remboursement.
En outre, il convient de ne pas confondre cette renégociation au rachat de crédit immobilier. Si vous choisissez cette solution, vous ne seriez pas contraint à vous acquitter des frais de nouvelle garantie ainsi que les pénalités dues au remboursement anticipé ou PRA. En revanche, il vous faudra payer tous les frais de dossier qui peuvent atteindre jusqu’à 600 euros.
Le meilleur moment de procéder à une renégociation
Avant de procéder à une demande de renégociation de prêt, il convient de bien cibler le meilleur moment pour les démarches. Ce moment propice est lorsque certaines conditions seront remplies. Notamment, il faut que l’écart entre le taux du prêt initial et celui actuel doive être supérieur ou égal à 1 point. Ainsi, la renégociation est avantageuse. Il faut dire que ce critère n’est pas difficile à remplir compte tenu du taux immobilier qui n’a pas cessé de baisser. Entre autres, une diminution de 1,3 point est constatée entre 2013 et 2016.
Par ailleurs, avant de procéder dans les démarches de renégociation, vérifiez que le montant du capital restant dû est conséquent. Cela peut être compliqué, cependant, car même les experts ont des avis différents concernant ce montant. Toutefois, certains spécialistes estiment qu’il doit s’élever à 50 000 euros, tandis que d’autres parlent d’un montant de 70 000 euros. Quoi qu’il en soit, plus le restant dû est important, plus vous ferez d’économies importantes.
Et enfin, pour pouvoir renégocier le taux d’intérêt de son prêt, il est impératif que la durée restante des remboursements soit importante. Cela va permettre au bénéficiaire de disposer d’un gain financier plus conséquent par rapport aux dépenses engendrées par la procédure de renégociation.
Renégocier rapidement : les astuces
Pour profiter de la baisse du taux immobilier, on souhaite renégocier le plus vite possible. Pour avoir une réponse favorable et rapide, il convient d’adopter quelques astuces pratiques. D’abord, il est essentiel de montrer que vous êtes un bon emprunteur. Entre autres, vous devez avoir réalisé le remboursement de vos mensualités à temps ainsi que les autres placements. Ensuite, lors de la renégociation, profitez-en pour demander de réviser votre contrat d’assurance de prêt immobilier. N’hésitez également pas à négocier les modalités du crédit et les frais de dossier. Et enfin, faites jouer la concurrence en comparant les offres de plusieurs établissements. C’est la seule solution fiable pour trouver le taux le plus faible au cas où votre banque refuse votre demande.
Les pièges dans une renégociation de prêt
Les emprunteurs souhaitant renégocier leur prêt ne sont pas à l’abri de différents pièges. En effet, il arrive, entre autres, que l’établissement prêteur ne donne pas de réponse suite à la demande. Et cela, en dépit de différentes sollicitations. Il convient de noter que durée d’attente est généralement de 4 à 5 mois. Pour optimiser vos chances, faites d’abord votre demande en lettre recommandée. Par la suite, procédez à la demande du décompte de remboursement de prêts. En l’absence de ce document, vous ne pourrez pas entamer la procédure.
Par ailleurs, il est judicieux d’être attentif quant aux frais de renégociation. Les indemnités de remboursement anticipé ou IRA, notamment, peuvent être abusifs. Et enfin, la vérification du taux d’endettement est de mise pour éviter la mauvaise surprise de tomber dans le surendettement. Sachez que ce taux doit demeurer au-dessous de 33% du montant des revenus nets.